Laurier-Cerise – Prunus Laurocerasus Mount Vernon

Le Prunus laurocerasus ‘Mount Vermon’ est une variété très résistante au froid, au port bas et étalé. Cet arbuste persistant forme un coussin bas au développement horizontal. C’est donc une plante parfaite pour former un couvre-sol. Décoratif toute l’année, il arbore un beau feuillage vert foncé persistant. Acceptant la plupart des types de sols sauf très calcaires, capable de supporter le sec une fois bien enraciné, c’est l’archétype de la plante facile à cultiver.

Originaire du sud-est de l’Europe et d’Asie Mineure, indigène en Iran, dans le Caucase et en Turquie, le Laurier-cerise, parfois appelé laurier de Trébizonde, laurier-amande ou laurier-palme, est un arbuste persistant de la grande famille des Rosacées. La plupart de nos fruitiers appartiennent à cette famille botanique importante, de même que de nombreuses plantes d’ornement, persistantes comme le laurier-cerise (Pyracantha, Photinia…) ou caduques (Rosiers, Amelanchiers, Potentilles…). Les Prunus laurocerasus sont des arbustes persistants assez rustiques, de culture facile en sol ordinaire, peu exigeants quant à l’exposition et supportant la taille. Ils tolèrent également bien les embruns et la pollution. Pour les sols à tendance calcaire, même s’ils peuvent s’y adapter, préférez les variétés de laurier du Portugal. 

Le cultivar ‘Mount Vermon‘ se différencie notamment par son port très étalé et son feuillage lancéolé. De croissance moyenne, il atteindra 40 à 50 cm de hauteur pour 1 m à 1,5 m d’envergure. Variété sélectionnée notamment pour sa rusticité jusqu’à -20 ºC, il s’agit d’une obtention déjà ancienne, introduite sur le marché en 1930. On la doit à un sélectionneur allemand de Lüdenscheid (Rhénanie du Nord-Westphalie), Herberg, dont une variété de laurier-cerise porte le nom (P. laurocerasus herbergii). Son feuillage est composé de grandes feuilles étroites, allongées, de 9 à 15 cm de long et 2,5 à 3 cm de large, se terminant en points fines, coriaces, d’un vert luisant, plus ou moins soutenu selon la nature du sol. En sol calcaire, il tirera vers le vert clair, en sol acide, vers le vert foncé. Sa floraison blanche en grappes érigées de 15 cm de long apparait en mai, mais elle est généralement peu abondante. Elle laisse place, en été, à de petits fruits devenant noirs à maturité, toxiques à l’ingestion humaine, mais recherchés par les oiseaux qui en disséminent les graines. 

‘Mount Vermon’ est un arbuste idéal pour une utilisation en couvre-sol, son feuillage dense et persistant laissant peu de chances aux herbes indésirables de s’installer. Planter dans ce cas de 3 à 4 pieds au m² pour couvrir rapidement la surface. On l’appréciera aussi en talus pour une couverture sans entretien, d’autant que le renouvellement régulier de ses feuilles recouvrira le sol de feuilles sèches, améliorant encore l’effet couvre-sol. Émettant des racines assez profondes, on peut l’installer au pied d’arbres dont il ne souffrira pas de la concurrence ni de l’ombrage. Le tronc bien blanc du Betula utilis jacquemontii, le superbe bouleau de l’Himalaya, sera ainsi bien mis en valeur par le feuillage vert foncé. Dans un massif d’arbustes persistants, on pourra le planter en premier-plan, devant des Photinias aux jeunes pousses rouges, un Fusain du Japon ‘Président Gauthier’ au feuillage panaché de vert pour créer un heureux contraste. L’Oranger du Mexique ‘Goldfinger’, avec sa pousse printanière dorée, sublimera le feuillage foncé de ‘Mount Vermon’.

Attention : Les feuilles et toutes les parties du laurier-cerise sont toxiques par ingestion, à l’exception de la pulpe du fruit (la graine est toxique). Elles contiennent de l’acide prussique (acide cyanhydrique), associé à une substance aromatique appelée benzaldéhyde, à l’odeur d’amande amère. Un principe que l’on retrouve également dans les amandes, les noyaux d’abricot et de pêche par exemple.